Neurodiversité
et exclusion
« Tout le monde est un
génie. Mais si on juge un poisson par son habilité à grimper dans un arbre, il
passera sa vie entière à croire qu’il est stupide. »
Albert EINSTEIN.
La « neurodiversité » est un
concept créé à la fin des années 1990 en réaction à la thèse dominante, voulant
que certaines différences neurologiques soient nécessairement des déficits.
Depuis, certains individus s'identifient comme « neurodivergents » plutôt
que « neurotypique » et ils affirment que lorsque la « norme » est glorifiée et
érigée en modèle unique, toute pensée divergente, contre intuitive ou
créatrice, est nécessairement considérée comme pathologique.
Dr. Ross Cooper a développé
un modèle explicatif de la neurodiversité. Certaines personnes, dit-il, ont une
forte préférence pour traiter les informations de manière holistique
(globalement), plutôt que séquentiellement (étape par étape). La plupart des
gens peuvent utiliser les deux stratégies, mais certains ne peuvent en utiliser
qu'une efficacement.
Pour traiter l'information
de manière holistique, il faut surtout beaucoup d'imagination pour percevoir
les liens et manipuler l'information, mais par contre, la mémoire est peu
sollicitée. En revanche, pour traiter l'information séquentiellement, il faut
très peu d'imagination, mais une excellente capacité de mémorisation.
Les
personnes qui traitent les informations de manière holistique doivent, de prime
abord, percevoir le sens global pour s'intéresser à un sujet et s'investir cognitivement.
Malheureusement, dans notre culture l'information est souvent présentée
verbalement, donc séquentiellement, et c'est ennuyeux pour un penseur
holistique qui se verra dans l'incapacité de maintenir son attention. Ce manque d'intérêt affectera
évidemment la capacité de mémorisation ainsi qu'une multitude de processus
séquentiels, dont l'organisation dans le temps.
Dans notre société et dans son système
éducatif, la valeur de la pensée holistique est largement ignorée, alors que la
pensée séquentielle est surestimée. C'est cette différence intrinsèque qui peut
conduire à l'exclusion ou à l'inclusion sociale. Le penseur à dominance
"holistique" sera possiblement perçu comme dysfonctionnel,
désorganisé, et se verra probablement attribuer des diagnostics comme le TDA ou
même TSA.
Pour plus d'information sur la
neurodiversité et le modèle du Dr. Ross Cooper : https://neuroknowhow.com/our-consultants/dr-ross-cooper/